Le rescapé pourra-t-il reprendre son ancien emploi ? Quand ? Devra-t-il chercher un nouvel emploi ?
Le revenu familial est réduit de moitié pour la plupart des familles, parfois brutalement: perte du salaire du rescapé, et dès qu’il y a dépendance, réduction du temps de travail du conjoint aidant.
Dans de nombreux cas, quelques années après l’accident, le conjoint quitte le rescapé (et statistiquement, plus souvent encore LA rescapée) qui se retrouve quasiment sans revenus.
A-t-il accès à une pension d’invalidité ? À une allocation d’adulte handicapé ?
Quelques rescapés réussissent, en général dans les mois qui suivent, à reprendre un emploi. Dans ce cas, la quasi-totalité des témoignages font cependant part d’un sentiment profond de dévalorisation qui risque de le faire décrocher. « Je n’y arrive plus. Je m’épuise. Je ne me sens plus à la hauteur ? ». En outre, s’épuiser au travail, même en ayant baissé le rythme, c’est désormais augmenter le risque de rechute.
Et pourtant, l’activité, si elle reste raisonnablement adaptée, reste la meilleure thérapie pour réduire les séquelles et surtout, pour reprendre le cours de sa vie d’après.
(texte: d’après JC Huon 2007, complété T Schmutz 2022)